Maison de ville. Clamart, 03.2012-09.2013

client: privé, nature des travaux: rénovation et réaménagement, démolitions partielles, surface : 130 m², niveaux: 2 et combles, jardin et parking

 

Toutes les cloisons sont abattues afin de garder que l’essentiel, le porteur, l’enveloppe et le noyau des circulations verticales. Ainsi, les points de vue sont multipliés et une nouvelle répartition équilibrée entre surfaces neutres et surfaces colorées est proposée. Cette nouvelle polychromie spatiale s’appuie sur les qualités constructives et dynamiques des couleurs sans devenir un revêtement superficiel.
Suivant le « Manifeste de la couleur dans l’espace » (1952) de Félix Del Marle, le mur longitudinal est traité dans une nuance de bleu, couleur de repos et de calme correspondant à l’horizontale. Le rouge, couleur positive, plus riche en fréquences et vibrations, la plus dynamique, est utilisée ponctuellement pour souligner des surfaces verticales qui participent de manière dynamique à l’aménagement de cet espace. En plus, ce rouge carmin met en valeur le bleu turquoise par complémentarité. Le noir est choisi pour souligner, telle une ligne sous le texte, les détails linéaires comme les plinthes, les tuyaux apparents ou les chants des meubles.

Pour la rénovation de cette maison, aucune référence ni repère n’ont été présents pour établir le départ d’une démarche cohérente. Seule solution, envisager une intervention radicale basée sur le seul élément identifié dans cette structure : le mur porteur longitudinal qui sépare l’espace du rez-de-chaussée en deux. Par conséquent, ce contexte anonyme devient le prétexte pour l’utilisation de la couleur définissant une œuvre construite. La couleur, plus qu’elle ne module l’architecture, la signifie constituant l’élément complémentaire indispensable.
Dans une démarche constructiviste, elle devient le support pour une nouvelle architecture. Le mur porteur en pierre, épais, probablement façade extérieure avant la première extension de la maison, devient la colonne vertébrale du nouvel aménagement, mais aussi le support d’une mise en couleur de l’espace afin de participer d’une conscience phénoménologique de la relation de l’homme à son environnement.